Plus d’armes pour moins de crimes ? C’est le monde à l’envers.

En réponse au massacre d’enfants de l’école primaire Sandy Hook à Newtown dans le Connecticut aux Etats-Unis, Wayne LaPierre, vice-président exécutif de l’association nationale d’armes (National Rifle Association), dit que « La seule chose qui peut arrêter un méchant armé, c’est un gentil armé. »

D’après Jim Wallis, un évangéliste chrétien dont l’association Sojourners a pour but de contribuer à redresser les injustices sociales, « cette réponse est au cœur du problème de la violence par arme aux Etats-Unis aujourd’hui — non seulement parce qu’elle est fausse, ce qu’elle est en en effet, mais aussi perce qu’elle est erronée sur le plan moral, dangereuse sur le plan théologique, et répugnante sur le plan religieux. »

Jim, avec qui j’ai eu l’occasion de discuter à de nombreuses reprises, donne l’exemple suivant : « le Révérend Phil Jackson, un jeune pasteur des rues très dynamique de Chicago, me dit que Chicago a compté 2400 fusillades en 2012, dont 502 ont causé des morts. Plus de 100 de ces morts étaient des enfants allant de l’école élémentaire au lycée. La grande majorité des personnes et enfants décédés étaient de couleur — afro- et latino-américains. Cela fait plus de morts par arme à Chicago que de décès parmi les troupes américaines en Afghanistan l’année dernière. Une ville seulement. »

Jim Wallis, ‟The NRA’s Dangerous Theology”, (anglais uniquement), accessible via www.sojourners.org, 17 janvier 2013.