Ce qui n’est pas donné est perdu

Ces paroles ont été prononcées par mon ami le père Ceyrac, âgé aujourd’hui de 95 ans, qui en un demi-siècle s’est occupé de 50.000 enfants dans le sud de l’Inde. On trouve une pensée analogue dans les enseignements bouddhistes, ainsi formulée: « ce qui n’est pas fait pour le bénéfice d’autrui, ne mérite pas d’être fait ». Rechercher égoïstement le bonheur est le meilleur moyen de se rendre malheureux soi-même ainsi qu’autrui. Tout le monde y perd.

L’altruisme, la compassion et son mode d’expression naturel, la générosité, sont en revanche des attitudes diamétralement opposées: elles constituent le meilleur moyen de s’épanouir tout en se mettant au service des autres.

L’avidité est l’eau saumâtre consommée par ceux qui ont soif de satisfaction égocentrée. Ce type de soif ne peut jamais être assouvie et tourmente toujours plus. Inversement, la générosité est la pluie qui récompense, elle fertilise le champ de chacun, y compris le vôtre. Elle mène ainsi à une situation où tout le monde est gagnant.