Le 19 Juillet dernier, 68 pays ont rejoint le Royaume du Bhoutan pour co-parrainer une résolution intitulée «Le bonheur: Vers une approche holistique du développement,” qui a été adoptée par consensus par les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations Unies. Dans le suivi de la résolution, le Gouvernement du Bhoutan a organisé une réunion de haut niveau le 2 Avril 2012 au siège des Nations Unies à New York.
La réunion a été très constructive et animée et des progrès encourageants ont été accomplis dans la promotion d’un mouvement mondial pour mettre en œuvre un nouveau paradigme économique basé non pas sur le PIB, mais sur la prise en compte la satisfaction de vie des gens et sur le respect de l’environnement et des richesses naturelles.
Outre le Bhoutan et le Costa-Rica, les gouvernements du Brésil et le Japon ont pris des mesures importantes afin d’inclure BNB (Bonheur National Brut) dans l’agenda national.
A cette occasion, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré: ‟La prospérité matérielle est importante, mais elle est loin d’être le seul déterminant du bien-être. […] Le Bhoutan a reconnu la suprématie de bonheur national sur le revenu national depuis les années 1970. Il a adopté le célèbre le but du Bonheur National Brut au lieu du Produit National Brut. Une telle vision est en train de gagner du terrain dans d’autres pays. Le Costa Rica est connu pour être le pays le plus « vert » au monde – un exemple de développement global et écologiquement responsable. Comparé aux autres pays avec des niveaux de revenu similaires, il se classe premier dans le développement humain et est un havre de paix et de démocratie.
Au Royaume-Uni, les statisticiens commencent à évaluer le ‟bien-être national”. La Commission européenne a son projet « PIB et au-delà », tandis que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a ses lignes directrices de mesure du bien-être.
Le Produit National Brut a longtemps été l’aune à laquelle les économies et les politiciens ont été mesurés. Pourtant, il ne parvient pas à prendre en compte les coûts sociaux et environnementaux du soi-disant progrès. Nous avons besoin d’un nouveau paradigme économique qui reconnaît la parité entre les trois piliers du développement durable. Social, économique et bien-être environnemental sont indivisibles. Ensemble, ils définissent le bonheur brut mondial. […]
Le monde est à un carrefour. Nous avons besoin de tous – ministres du gouvernement et des décideurs, des chefs d’entreprise et la société civile, et les jeunes — pour œuvrer ensemble à la transformation de nos économies … à mettre nos sociétés sur un pied plus juste et plus équitable … et de protéger les ressources et les écosystèmes sur lesquels notre avenir commun dépend. Nous avons besoin d’un résultat à l’issu de Rio +20 qui reflète cela. Un résultat qui affirme que le bonheur et le bien-être seront mesurés en plus du revenu national brut – et que ce sont des objectifs fondamentaux en eux-mêmes ‟.
Les débats peuvent être vu à http://www.gnhc.gov.bt/2012/04/un-webcast-on-happiness-and-wellbeing-high-level-panel-discussion/
Ma modeste contribution vient à 1.58:30 à la partie I (la fenêtre du bas de l’écran d’ouverture).
H.E Ban Ki-moon, Secretaire Général des Nations Unies
H.E Jigmi Y. Thinley, Primier Ministre du Bhoutan
Lord Richard Layard,_Professeur Emérite, London_School_of_Economics.
Dr Vandana Shiva, Fondatrice de Navdanya
Matthieu Ricard, monastère de Shéchèn