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Psychologue au Havre
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Ainsi que Sa Sainteté le Dalaï Lama l’a souligné à maintes reprises, l’interdépendance est une notion essentielle du bouddhisme qui débouche sur une profonde compréhension de la nature de la réalité et sur une prise de conscience de la responsabilité universelle que nous partageons tous. Si l’on considère que tous les êtres sont étroitement liés et que, tous sans exception, veulent éviter la souffrance et aspirent au bonheur, cette compréhension constitue la base de l’altruisme et de la compassion et nous conduit naturellement à la pratique de la non-violence envers tous les êtres humains et les animaux ainsi qu’au respect de l’environnement.
Le consumérisme effréné est fondé sur le principe selon lequel les gens ne sont que des instruments que l’on utilise et que l’environnement est une denrée comme une autre. Une telle attitude nourrit le mécontentement, l’égoïsme et le mépris.
La grande majorité des Tibétains n’a jamais entendu parler du réchauffement climatique ; ils savent tous néanmoins que la glace est désormais moins épaisse qu’autrefois et que les températures hivernales sont en hausse. Dans les différentes parties du monde où l’accès à l’information est libre et facile, la plupart d’entre nous sont conscients des dangers imminents suscités par le réchauffement climatique et par l’absence de mesures suffisantes entreprises par les autorités politiques pour y remédier. Même le Rapport Stern traitant des conséquences économiques du changement climatique, qui est une mise en garde sur l’impact catastrophique du réchauffement climatique sur l’économie mondiale, n’a eu que peu d’effet sur les décideurs. Pourtant les preuves sont écrasantes.
Les Européens ont mis en œuvre leurs programmes d’énergies renouvelables ; cependant dans les grands pays asiatiques les changements ont à peine commencé et nécessiteront un bouleversement radical des politiques économiques ainsi que des investissements financiers considérables. Il est difficile d’escompter que des pauvres chauffeurs népalais cessent d’utiliser leurs vieux camions dont les pots d’échappement émettent des nuages de fumée noire et toxique. S’ils le faisaient, ils ne pourraient plus subvenir à leurs besoins. Qui donnera des voitures électriques et des fours solaires efficaces gratuits à toutes ces populations ? Comment pouvons-nous offrir du biogaz à un milliard d’Indiens ?
Afin de faire étalage de ses avancées technologiques, le gouvernement chinois développe une île « hyper-écologique » où il n’y aura pas la moindre émission de carbone. Toutefois, ce même gouvernement suit une politique opposée dans le reste du pays en produisant par exemple d’innombrables 4×4, en polluant l’atmosphère et les fleuves sur une échelle telle que cela provoque des émeutes dans les villes où les émanations toxiques et les eaux polluées mettent la vie des gens en danger.
Dans les années à venir investiront sans doute des sommes importantes dans les énergies renouvelables. De ce fait, ces formes d’énergie deviendront moins coûteuses. Boone Pickens, un milliardaire du pétrole représente un exemple typique. Il a investi des milliards de dollars dans l’énergie éolienne. Est-ce qu’il l’a fait pour gagner plus d’argent ? « Bien sûr, répond-il, le monde du pétrole est devenu complètement fou. Les énergies renouvelables sont non seulement crédibles, mais elles permettent en outre de gagner de l’argent. » Même du point de vue d’un industriel du pétrole pur et dur de Houston, cette forme d’énergie est justifiée. Ces gros financiers peuvent avoir un énorme impact sur les attitudes des milieux d’affaires dans d’autres domaines.
Les gens réagissent vivement face à un danger immédiat, toutefois il leur est difficile de se sentir impliqués émotionnellement par un problème qui se produira dans dix ans ou vingt ans. Ils se sentent rarement motivés pour changer leur attitude à l’égard d’une situation qui les affectera dans le futur ou qui concernera la prochaine génération. Ils se disent : « On verra bien quand ça arrivera. » Ils répugnent à l’idée de se priver de plaisirs immédiats pour la seule raison que ces satisfactions auront des effets désastreux à long terme. Leurs actions sont motivées par le fait d’éviter toute contrainte, maintenant. L’avenir ne fait pas mal…. dans l’immédiat !
Dés ma première rencontre avec des sages de la tradition du Bouddhisme tibétain, j’ai été frappé par le fait qu’ils manifestaient d’une part une grande force intérieure, une bienveillance sans faille et une sagesse à toute épreuve, et d’autre part une complète absence du sentiment de l’importance de soi. J’ai moi-même observé à quel point l’identification à un « moi » qui siégerait au cœur de mon être est une source de vulnérabilité constante, et que la liberté intérieure qui naît d’un amenuisement de cette identification est une source de plénitude et de confiance sans égale.
Comprendre la nature de l’ego et son mode de fonctionnement est donc d’une importance vitale si l’on souhaite se libérer des causes intérieures du mal-être et de la souffrance. L’idée de se dégager de l’emprise de l’ego peut nous laisser perplexe, sans doute parce que nous touchons à ce que nous croyons être notre identité fondamentale.
Nous imaginons qu’au plus profond de nous-mêmes siège une entité durable qui confère une identité et une continuité à notre personne. Cela nous semble si évident que nous ne jugeons pas nécessaire d’examiner plus attentivement cette intuition. Pourtant, dès que l’on analyse sérieusement la nature du « moi », l’on s’aperçoit qu’il est impossible d’identifier une entité distincte qui puisse y correspondre. En fin de compte, il s’avère que l’ego n’est qu’un concept que nous associons au continuum d’expériences qu’est notre conscience. (à suivre)
Nous pourrions penser qu’en consacrant la majeure partie de notre temps à satisfaire et à renforcer cet ego, nous adoptons la meilleure stratégie pour atteindre le bonheur. Mais c’est faire ainsi un mauvais pari, car c’est tout le contraire qui se produit. L’ego ne peut procurer qu’une confiance factice, construite sur des attributs précaires — le pouvoir, le succès, la beauté et la force physiques, le brio intellectuel et l’opinion d’autrui — et sur tout ce qui constitue notre image.
Une confiance en soi digne de ce nom est tout autre. C’est paradoxalement une qualité naturelle de l’absence d’ego. La confiance en soi qui ne repose pas sur l’ego est une liberté fondamentale qui n’est plus soumise aux contingences émotionnelles, une invulnérabilité face aux jugements d’autrui, une profonde acceptation intérieure des circonstances, quelles qu’elles soient.
Cette liberté se traduit par un sentiment d’ouverture à tout ce qui se présente. Il ne s’agit pas d’une distante froideur ni d’un détachement sec, comme on l’imagine parfois lorsque l’on parle du détachement bouddhiste, mais d’un rayonnement altruiste qui s’étend à tous les êtres.
Lorsque l’ego ne se repaît pas de ses triomphes, il se nourrit de ses échecs en s’érigeant en victime. Entretenu par ses constantes ruminations, sa souffrance lui confirme son existence autant que son euphorie. Qu’il se sente porté au pinacle, diminué, offensé, ou ignoré, l’ego se consolide en n’accordant d’attention qu’à lui-même.
L’attachement à l’existence de l’ego considéré comme une entité unique et autonome est fondamentalement dysfonctionnel, car il est en porte-à-faux avec la réalité. Fondé sur une erreur, il est constamment menacé par la réalité, ce qui entretient en nous un profond sentiment d’insécurité. Conscient de sa vulnérabilité, l’ego tente par tous les moyens de se protéger et de se renforcer, éprouvant de l’aversion pour tout ce qui le menace et de l’attirance pour tout ce qui le sustente. De ces pulsions d’attraction et de répulsion naissent une foule d’émotions conflictuelles.
En vérité, nous ne sommes pas cet ego, nous ne sommes pas cette colère, nous ne sommes pas ce désespoir. Notre niveau d’expérience le plus fondamental est celui de la conscience pure, cette qualité première de la conscience et qui est le fondement de toute expérience, de toute émotion, de tout raisonnement, de tout concept, et de toute construction mentale, l’ego y compris.
Pour démasquer l’imposture du moi, il faut ainsi mener l’enquête jusqu’au bout. Quelqu’un qui soupçonne la présence d’un voleur dans sa maison doit inspecter chaque pièce, chaque recoin, chaque cachette possible, jusqu’à être sûr qu’il n’y a vraiment personne. Alors seulement peut-il avoir l’esprit en paix.
Si l’ego constituait vraiment notre essence profonde, on comprendrait notre inquiétude à l’idée de s’en débarrasser. Mais s’il n’est qu’une illusion, s’en affranchir ne revient pas à extirper le cœur de notre être, mais simplement à ouvrir les yeux, à dissiper une erreur. L’erreur n’offre aucune résistance à la connaissance, comme l’obscurité n’offre aucune résistance à la lumière. Des millions d’années de ténèbres peuvent être dissipées instantanément lorsqu’une lumière est allumée.